Merci aux enseignants encore passionnés !

Avec plusieurs enfants dans le système scolaire genevois, j’ai vu toutes sortes d’enseignants. Ceux qui n’ont pas vu qu’il y avait une difficulté spécifique, ceux qui ont oublié de nous signaler des absences répétées, ceux qui stressaient toute la classe à cause des épreuves cantonales. Aujourd’hui, je veux oublier cette minorité et, au nom des parents et des associations de parents, remercier tous ceux qui ont su insuffler un brin de passion dans les apprentissages, qui ont su éveiller la curiosité de nos enfants ou lier le programme à des questions pertinentes pour les élèves. Et – osons le mot – qui ont même parfois su transmettre un PLAISIR d’apprendre.

Merci aux enseignant-e-s qui ont emmené des élèves dans le cadre d’une réflexion en histoire ou géographie au Festival du film des droits humains, et cela même en fin de journée après l’école. Merci à ceux qui proposent des recherches à réaliser sous forme de posters pour fabriquer une vaste fresque couvrant tout le 20 ème siècle. Merci à l’enseignante d’anglais qui a organisé un projet-pilote sur le cyber-harcèlement.

Merci à ceux qui ont à coeur d’organiser des sorties d’automne pour souder la classe et qui osent même proposer d’aller au Musée romain de Nyon. Merci à celles qui organisent des camps de ski sans l’appui de leur direction. Merci aux enseignant-e-s qui emmènent le soir leurs élèves au théâtre ou qui acceptent d’aller le samedi matin au marché encadrer leurs élèves qui vendent des pâtisseries. Merci à tous ceux qui acceptent d’organiser une soirée disco à l’Escalade.

Et merci pour tant d’autres projets en classe qui ont nécessité une grosse préparation; merci à ceux qui s’impliquent pour lancer un travail commun à plusieurs branches; merci pour ces projets dont nous parents n’avons pas nécessairement connaissance.Bref, merci à tous ceux qui refusent de voir le système scolaire comme un pur distributeur de notes et qui cherchent à donner à l’école et à l’enseignement l’épaisseur et l’humanité dont tout savoir a besoin pour permettre une assimilation authentique.

Sabine Estier Thévenoz (CO Aubépine in journal de la FAPECO)